Céline TAVARD
# parcours perso
Céline Tavard a 35 ans et vit à Lyon. Depuis 3 ans, elle crée des sites internet écologiques. Pour lancer son entreprise, elle a choisi de faire partie de la pépinière Explorys.
# parcours pro
Après un bac scientifique, Céline a préparé un BTS en 3 ans dans le design d’espace et l’architecture d’intérieur.
Mais très vite, elle se rend à l’évidence : il n’y a pas beaucoup de travail dans ce métier, et surtout, elle ne s’imagine pas travailler dans ce domaine pendant des années. Elle change donc complètement de voie et reprend des études en… comptabilité. Retour à son premier amour : les chiffres ! Avec un BTS en poche, elle va travailler dans ce secteur pendant 10 ans.
Depuis longtemps, elle rêvait d’entreprendre. Mais elle ne savait pas dans quelle spécialité elle pouvait lancer son activité. En comptabilité, il aurait fallu qu’elle se forme pendant 3 ans pour devenir expert-comptable. Et ça ne la tentait vraiment pas…
La petite graine va germer du côté de ses hobbies. En effet, elle s’intéresse à internet et aux sites pour comprendre comment ils fonctionnent. Et pour son plaisir, elle apprend un peu à coder.
C’est en 2019 qu’à lieu le gros changement. Elle décide (enfin) de se lancer dans l’aventure du développement web avec la pépinière Explorys.
Le choix de passer par une pépinière pour tester son projet lui semblait ce qu’il y avait de plus judicieux. Elle ne se sentait pas de se lancer toute seule du jour au lendemain. Elle aimait l’idée de pouvoir être une entreprise sans vraiment l’être, de tester son idée sans prendre trop de risques. Mais également de bénéficier d’un accompagnement de la part de la pépinière avec un conseiller et de formations collectives sur des questions d’entrepreneuriat. Faire partie d’une pépinière c’était aussi et surtout, faire partie d’un réseau de professionnels avec les autres explorateurs, qui créaient leurs entreprises dans d’autres domaines, parfois complémentaires. Ça lui permettait de ne pas se sentir seule.
Céline est totalement autodidacte sur le numérique. Elle s’est formée toute seule grâce à des formations en ligne, en particulier avec OpenClassroom. Il y a un peu plus d’un an, elle a découvert le principe d’éco-responsabilité lié au web. Ça l’a tout de suite intéressée, et elle s’est donc formée là-dessus.
En septembre 2022, ce sera le grand lancement de son entreprise, Dev’Impulse. Pour le moment, elle préfère ne pas trop y penser, et se consacrer à ses clients.
# succès
À ses débuts, Céline a dû dépasser ses doutes et un important syndrome de l’impostrice. En particulier avec son tout premier client, Elmatec.
Lorsqu’elle a lancé son projet avec Explorys, elle en a parlé autour d’elle. Et c’est une amie qui lui a parlé du site de son entreprise, qui avait bien besoin d’une refonte. Elle lui propose donc de faire un devis, et elle demande à son amie de le passer à son entreprise. Et là elle va vivre le gros stress de devoir faire son premier devis. Une étape vraiment pas simple quand on commence et qu’on n’est pas sûre d’être compétente.
Alors qu’elle joie ça a été d’être recontactée ! Elmatec lui propose un rendez-vous pour venir présenter sa proposition. Et c’est elle qui a été choisie.
C’était son premier devis et il était accepté. Le stress pouvait redescendre. Enfin, juste le temps de savourer son plaisir, car ensuite il fallait faire ce site ! Et là, retour du syndrome de l’imposteur et donc du stress. Céline est alors convaincue qu’elle ne va pas y arriver…
Mais finalement, une fois qu’elle a été lancée dans le projet tout s’est très bien passé.
# conviction numérique
Céline est une autodidacte arrivée tardivement dans le numérique, elle n’a donc pas beaucoup interagi avec la communauté. Mais elle voit bien que les développeurs sont le plus souvent des hommes.
Dans les équipes des agences, elle constate souvent que ce sont les hommes qui sont sur la technique et le développement web. Et que les femmes sont plutôt dans les métiers administratifs. Elle se dit toujours que c’est dommage car les femmes ont les capacités nécessaires et il faut qu’elles puissent les montrer.
Elle ne pense pas que le domaine soit fermé aux femmes mais plutôt qu’il n’y a pas assez de femmes qui s’engagent dans cette voie. Au quotidien elle constate que le fait qu’elle soit une femme n’est pas un problème pour ses clients.
# Le message qu’elle souhaite faire passer
À la question « Quel message voudrais-tu faire passer aux femmes qui hésitent à s’engager dans le numérique ? », Céline répond très spontanément « Venez c’est chouette ! ».
Dans ce secteur, il y en a pour tous les goûts. On peut être solitaire et travailler seule ou aimer le contact et travailler dans des agences. Il y a de la place pour tout le monde avec des tellement de métiers différents.
Témoignage recueilli par Cécile Eynard
Le 31 mars 2022