Stéphanie LE BEUZE

 

# parcours perso

Après une école de commerce, suivie de 10 années dans la finance, Stéphanie le Beuze s’est lancée dans l’entrepreneuriat dans le numérique. Elle a monté plusieurs startups pour faire de l’innovation, avec un fort engagement dans le développement durable.

En 2017, elle se forme à l’intelligence artificielle pour en comprendre les usages. Ce sujet la passionne. Elle décide donc de créer Scient, une entreprise de conseil pour développer des projets digitaux, d'innovation, de data ou d'IA avec une approche « User Centric ».

# parcours pro

Stéphanie Le Beuze a toujours voulu devenir entrepreneuse. Elle est passionnée de technologies, avec une appétence particulière pour les projets de R&D novateurs. De là est né son intérêt pour les impacts de l’intelligence artificielle. Elle a alors décidé de reprendre ses études et de suivre une formation au MIT sur ce sujet-là.

« C’est en me formant à l’IA que qu’ai enfin trouvé le projet sur lequel j’avais envie de créer ma propre entreprise ! »

Lorsqu’elle a fait ses études en école de commerce en 1998, on commençait à peine à utiliser internet. Il était trop tôt pour s’intéresser au numérique et en faire un choix d’orientation. C’est pourquoi, pendant 10 ans, elle a apprécié de travailler dans la finance. Mais il est arrivé un moment où elle a eu besoin de trouver plus de sens, d’avoir plus d’impact dans ce qu’elle faisait et d’être du côté de l’entrepreneur. Elle ne voulait pas rester seulement du côté des chiffres et de la structuration de prêts. Elle souhaitait vraiment avoir un rôle à jouer dans la stratégie d’une entreprise qu’elle aurait initiée. 

Elle a commencé par être bénévole dans une association de business angels. Par ce biais, elle est entrée dans le monde des startups et de l’entrepreneuriat. En accompagnant des startups pour les aider à faire éclore des idées, travailler leur business plan, trouver des investisseurs... elle finit par rencontrer des investisseurs avec lesquels elle va créer sa propre entreprise !

Scient a été rachetée par Blue Soft en janvier 2023. Actuellement, Stéphanie accompagne Bluesoft dans la poursuite des activités de Scient. Ces derniers mois ont été dédiés à la découverte du groupe pour travailler sur les synergies potentielles entre les différentes entités.

# FIERTé

L’une des fiertés de Stéphanie est de s’être toujours renouvelée. Notamment en s’intéressant à l’intelligence artificielle avant même que ce soit un sujet d’actualité !

«  À l’époque, beaucoup de gens pensaient que ça ne marcherait pas, en l’associant à des scénarios de science-fiction avec « des robots qui nous remplaceront dans 3 siècles. »  »

Elle est donc fière d’avoir eu raison de s’y intéresser car cela a permis aux entreprises qu’elle a conseillées de prendre de l’avance. 

Elle a une seconde fierté : depuis quelques années, en parallèle de ses activités, elle est administratrice indépendante d’entreprises cotées. Par ce biais, elle les pousse depuis longtemps à s’intéresser à la gestion des datas, à l’intelligence artificielle afin de « ne pas rater la vague. »

Il est vrai qu’elle est arrivée un peu tôt avec ce sujet, mais aujourd’hui elle est fière d’avoir insisté, car l’IA et les datas sont devenues un incontournable, même pour les petites entreprises !

# conviction numérique

Stéphanie Le Beuze n’a pas d’avis tranché sur la question du manque de femmes dans la filière numérique. Elle se demande si cela est dû à un poids éducationnel qui fait que les femmes sont encore majoritairement dans le relationnel, tandis que les hommes se dirigent vers la technique. En tous cas, si nous partons de ce postulat, qu’est-ce qu’on fait aujourd’hui avec celles qui sortent de l’école ? 

Stéphanie est certaine d’une chose : pas besoin de se flageller en disant que la situation est catastrophique. Même si elles ne refont pas 5 ans d’études, les femmes peuvent déjà avoir un rôle dans les enjeux plus stratégiques des usages, des processus et de l’accompagnement au changement autour des métiers de l’IA.

« Les femmes peuvent travailler dans le digital même si elles n’ont pas un profil technique ! »

Elles ont toute leur place dans les entreprises de la Tech et du numérique car elles ont la capacité d’apporter une très bonne compréhension de la stratégie des entreprises, des enjeux métiers. Elles ont cette empathie qui permet d’améliorer un processus. Grâce à cela, elles sont capables de convaincre une entreprise d’aller sur une digitalisation ou sur l’usage de la data et de l’intelligence artificielle. 

# Le message qu’elle souhaite faire passer

« Si certaines ont peur de se lancer, qu’elles n’hésitent pas à contacter des femmes qu’elles trouvent inspirantes ou intéressantes dans le domaine de la data, pour leur poser des questions et leur demander des conseils. »

Selon Stéphanie, une autre façon d’atténuer sa peur est de se sentir plus compétente. Les femmes ne doivent donc pas hésiter à se former grâce à toutes les ressources auxquelles on a accès en ligne. Il existe une multitude de Moocs, souvent gratuits. Cela leur permettra de comprendre ce qui se cache derrière l’IA.

Témoignage recueilli par Cécile Eynard

Le 29 août 2023