Miora RAKOTOMALALA

 

# parcours perso

Miora Rakotomalala se décrit comme une personne déterminée et impliquée. 

C’est le passage à l’action qui la met en mouvement. Tous ses choix de vie, qu’ils soient professionnels ou personnels, ont été guidés par cela. Elle a voyagé dans plus de 30 pays, car elle a pour habitude de ne pas rester longtemps au même endroit.

Après avoir vécu une année en Australie et voyagé en Asie du sud-est et en Océanie pendant 1 an et demie, elle a décidé de rentrer en France pour stabiliser sa vie professionnelle. 

Avec The Good Path, Miora propose des accompagnements en digital learning à Lyon et à distance. Elle s’adresse aux entrepreneurs et entrepreneuses, ainsi qu’aux entreprises qui souhaitent développer leur offre de formation à distance.

# parcours pro

Après un Bac littéraire option anglais, Miora tente une Licence langue étrangères. Mais elle change d’orientation très rapidement, pour préparer un BTS Assistante de manager. Elle voulait obtenir un diplôme en deux ans seulement, qui lui permette d’apprendre un métier. Dans ce cadre, elle réalise un stage dans les ressources humaines. Ce sera le déclic pour poursuivre en licence spé RH, en alternance. 

Au fil du temps, elle a réalisé qu’elle avait un véritable attrait pour accompagner les gens et que c’était un moteur pour elle. Quel que soit l’endroit où elle se trouve, elle a toujours quelque chose à partager, à délivrer aux gens. Déjà, lorsqu’elle travaillait dans les RH, elle était la personne ressource pour apporter conseil et support aux salariés. Et c’est cela qui lui plaisait dans les RH.

« Ce qui me plaisait, en fait, c’était de pouvoir accompagner les personnes dans leurs projets de carrière ou de formation. J’avais une vision d’accompagnement porté sur l’humain. »

Après huit années sur des fonctions RH, elle a eu le sentiment d’en avoir fait le tour. De plus, elle ne se reconnaissait plus dans les valeurs des entreprises et avait besoin de sortir du cadre pour aller exploiter d'autres champs d'action. Ce conflit de valeurs a été un véritable déclic. Elle a compris qu’au-delà du fonctionnement de l’entreprise, c’était le regard sur la fonction qui la dérangeait. 

Elle comprend qu’elle veut faire autre chose, car sa valeur ajoutée est d’accompagner les gens et de les aider à grandir dans le développement de leurs compétences. Mais quoi ? C’est la réalisation d’un bilan de compétences qui va l’aider à tout remettre à plat. Il lui révèle qu’elle est créative, ce qu’elle ne s’autorisait pas à être dans le ressources humaines. Ce qui l’animait vraiment, c’était la formation, transmettre des compétences, accompagner les gens à développer leur potentiel et, surtout, mettre à profit leur créativité.

« Ma plus-value est d’associer facilement des idées entre elles pour faire des liens entre des situations qui n’ont parfois rien à voir ensemble.  »

Elle a donc cherché un métier qui ferait le combo de tout ça, et a commencé à s’intéresser à l’ingénierie pédagogique, et plus précisément dans la formation digitale. En 2020, en pleine crise sanitaire, elle est retournée à la fac pendant un an, pour se former au nouveau métier de la formation digitale. En parallèle de la formation, elle réussit à avoir un stage dans une entreprise du secteur du BTP. À l’occasion de cette expérience, on lui demande de créer des formations pour accompagner 2 000 personnes à la reprise du travail, après le confinement.

Elle réalise qu’elle aime beaucoup ce qu’elle fait mais qu’elle se sent encore limitée car elle dépend de l’entreprise. De là, émerge l’idée de créer sa propre structure. The Good Path voit le jour en 2021 !

« Je me sens mieux et plus à ma place dans mon statut d’indépendante car je ne dépends de personne, ni pour les moyens, ni pour les choix des projets que je veux mener. Et surtout, cela me permet de travailler dans le digital et de découvrir une pluralité de métiers. »

Depuis, elle continue de se former pour maintenir son niveau de compétences. Car dans un secteur en évolution permanente, il faut rester au fait des dernières nouveautés : qu’il s’agisse des outils, de la réglementation ou des tendances. Les certifications qu’elle obtient lui permettent de mieux accompagner ses clients et de personnaliser les solutions en fonction de leurs besoins.


# FIERTÉS

Miora a deux fiertés ! 

La première est professionnelle. Elle est fière d’avoir osé s’écouter et reconnaître qu’elle n’était pas alignée lorsqu’elle travaillait dans les ressources humaines.

Identifier cela, se faire accompagner avec un coaching et un bilan de compétences et reprendre des études : tout cela lui a pris deux ans. Ça peut paraître long et en même temps très rapide quand on sait ce qu’on veut et qu’on se donne les moyens d’y arriver. C’est une fierté car cela l’a menée à créer son entreprise. 

« En tant qu’être humain, savoir pourquoi on se lève le matin pour aller travailler, pourquoi on est heureux, c’est vraiment une chance. »

D’un point de vue personnel, elle est fière de se dire que tout ce qu’elle a fait a toujours été guidé par une vision qui s’affine au fur et à mesure de son parcours de vie. Elle a toujours voulu aider et accompagner les gens. Mais elle a toujours identifié que les femmes étaient plus lésées de manière générale. Avec son entreprise, elle veut contribuer à redonner aux femmes la place qu’elles peuvent avoir dans la société grâce à leur activité, et à qui elles sont.

# engagement auprès de ldigital

Miora est bénévole auprès de LDigital car elle croit en l’engagement sociétal de l’association : ses actions sont en lien avec ce qu’elle fait avec The Good Path.

« Dans ma vision des choses, de mon entreprise et de mon projet, j’ai pour mission d’aider les femmes à devenir plus indépendantes dans leur activité et surtout à impacter la société d’une manière globale. M’engager auprès de LDigital c’est faire partie de cela. C’est une continuité de ce que je fais déjà au travers de mon entreprise. »

Faire partie d’un collectif lui permet également de sortir de la solitude de l’indépendance, de rencontrer des personnes qu’elle n’aurait jamais rencontrées dans un autre contexte, de créer du lien.

Miora pense que seule c’est difficile de faire bouger les choses. Quand on est plusieurs, on a une plus grande force de frappe et c’est plus facile de porter un message. C’est pourquoi, lorsqu’elle est arrivée à Lyon il y a deux ans, elle voulait donner de son temps dans une cause qui lui est chère. Sur LinkedIn, elle a découvert les réunions bénévoles. En y participant, elle a compris toute la plus-value des missions de LDigital. Après quelques temps en tant que simple bénévole, elle a eu envie de s’engager un peu plus pour mener des projets. 

La première mission de LDigital est de favoriser la reconversion des femmes dans le numérique. Les métiers de ce secteur peuvent être, pour les femmes, une porte d’entrée pour se réinventer et de mener une carrière qui leur ressemble et qu’elles soient fières de ce changement. 

Miora a choisi de s’investir sur une autre mission de LDigital, celle de l’éducation. Il est important pour elle de commencer par les plus jeunes, pour les sensibiliser à la mixité et aux métiers du digital.  Nombre d’entre eux sont perdus par rapport à leur orientation. Leurs parents ont également besoin d’être épaulés. C’est pourquoi les actions de LDigital coïncident avec ses envies d’avoir un impact sur l’éducation (et la formation) de manière générale. Elles permettent de créer des opportunités chez les plus jeunes. 

Enfin, LDigital agit auprès des entreprises. Si les structures ne se font pas accompagner et ne savent pas quoi mettre en œuvre pour favoriser la mixité en entreprise, elles ne mettront pas en place des actions. C’est le rôle de LDigital de les aider à prendre du recul par rapport au sujet, de leur montrer les bénéfices que ça pourrait leur apporter de mettre en place des systèmes qui vont permettre de développer la mixité.

# Le message qu’elle souhaite faire passer

Miora a envie de dire aux femmes qui la liront, d’oser faire des petits pas comme elle a pu le faire !

« Ça m’a pris deux ans pour arriver là où je voulais aller au niveau professionnel. Mais ça a été la somme de plein de petites actions qui ont fait que j’y suis arrivée, petit à petit. »

Le plus important est de trouver ses propres leviers de motivation et de se faire accompagner. Beaucoup de femmes ont envie de changer mais elles restent seules. C’est une force de reconnaitre qu’on ne sait pas tout. Cela permet de chercher et d’identifier des organismes et des personnes clés pour vous aider sur ce chemin.


Témoignage recueilli par Cécile Eynard

Le 30 mai 2023