Tiphaine FRUGIER
# parcours perso
Tiphaine Frugier a 38 ans et vit à Lyon depuis 7 ans. Elle est l’heureuse maman d’une petite fille de 3 ans et demi.
Elle a décidé de quitter Paris suite à un burn-out, et aujourd’hui elle est 100% épanouie dans sa vie professionnelle et personnelle, car elle a trouvé son « métier passion ». Tiphaine ne vient pas du digital mais de la communication « print ». C’est suite à une expérience professionnelle qu’elle s’est prise de passion pour le web. Cela lui permet d’avoir ces deux visions de la communication.
# parcours pro
Tiphaine a fait beaucoup d’études car elle s’est longtemps cherchée. À chaque changement, le digital a rebattu les cartes ! Elle a commencé par passer un BTS en communication, qu’elle a complété par une licence photo. Puis, le numérique est venu tout bouleverser. Il y a eu moins de travail pour les photographes et il lui a fallu rebondir. Elle se lance dans un Master de journalisme.
Le fil rouge de ses études : son goût pour l’image et l’écriture. Elle a commencé sa vie professionnelle comme salariée dans une école d’enseignement supérieur dont elle a construit la stratégie de communication.
C’est lors de son installation à Lyon qu’elle découvre la force du réseau, l’entraide, la bienveillance en s’investissant dans plusieurs associations qui lui permettent de ne pas se sentir seule et de donner libre cours à son envie d’entreprendre.
Elle crée d’abord une micro-entreprise, puis l’agence Les Mordues du Web avec Barbara Cros Drewnowski.
Et cette année elle a accepté une deuxième casquette : celle d’être déléguée générale de La Cuisine du Web, le plus gros réseau des entrepreneur.e.s du numérique à Lyon. Pour elle, c’est une façon de rendre à La Cuisine du Web ce qu’elle lui a tant donné quand elle en a eu besoin.
# succès
Tiphaine s’est accomplie en tant que femme dans le milieu du numérique. Comme dans tous les boulots il faut être courageux, persévérer. Ça paie, que l’on soit une femme ou un homme. Bien sûr il faut parfois un peu plus s’imposer … Il ne faut rien lâcher, croire en soi. Même si ça n’est pas tous les jours facile car ça demande beaucoup d’énergie et de temps. Tiphaine est convaincue que « quand on veut on peut ».
# conviction numérique
Tiphaine a animé bénévolement, pendant plusieurs années, l’association Girlz in Web.
Elle sait qu’il y a beaucoup de femmes expertes dans le domaine du numérique. Mais très souvent, elles ne s’imposent pas. Elles font très bien leur travail mais ce sont des profils plutôt discrets. Elles partagent très volontiers leurs compétences, mais soit elles ne se sentent pas légitimes, soit elles manquent de confiance en elles. Elle-même n’a pas eu confiance en elle pendant longtemps, mais il faut que les choses changent !
La société évolue. Les femmes ont toute leur place dans ce monde-là. Pour cela il faut que dès le plus jeune âge elles aient connaissance des métiers qui existent dans le domaine du numérique. Mais ça ne touche pas que les filles, mais aussi les garçons. Au collège et au lycée, quand on leur parle des métiers du numérique, ils ne savent pas ce que c’est. Il ne faut donc pas toucher seulement les jeunes mais aussi les personnes qui encadrent les élèves.
De grandes conférences sont associées à l’inclusion des femmes dans le numérique : Blend Web Mix par exemple !
Pour cet événement, la parité est un grand sujet chaque année. Ça n’est pas évident car il manque des femmes dans plein de boulots, mais au fil des années le nombre de conférencières augmente.
C’est la preuve que le travail des associations fonctionne, mais on ne peut pas tout changer du jour au lendemain.
Archives du Blend Web Mix 2018 (source : page Facebook du Blend Web Mix)
# le message qu’elle souhaite faire passer
Il ne faut pas avoir peur. On a le droit de se tromper et de ne pas prendre la bonne direction tout de suite. Grâce à la formation, on peut transformer son parcours professionnel tout au long de sa vie. Alors il faut y aller, foncer, être curieux. La volonté, la pugnacité et le travail paient toujours. Tout est possible, il faut simplement croire en ses capacités.
Témoignage recueilli par Cécile Eynard
Le vendredi 8 janvier 2020